CRIMES DE GUERRE 2e PARTIE
Indemnisations
Il existe une perception largement répandue que le gouvernement japonais n’a pas accepté la responsabilité légale de fournir des indemnités et, qu’en conséquence directe de ce refus, il n’a pas indemnisé les victimes individuelles des atrocités commises pendant la guerre. En particulier, plusieurs importantes associations de défense des droits de l’homme et des droits des femmes prétendent que le Japon a toujours une responsabilité morale et/ou légale d’indemniser les victimes individuelles, en particulier les esclaves sexuelles enrôlées par les militaires japonais dans les pays occupés et connues sous le nom de femmes de réconfort.
Le gouvernement japonais a accepté officiellement les demandes d’indemnisation des victimes de crimes de guerre comme stipulé par la déclaration de Potsdam. Les détails de ces indemnisations ont été réglés par des traités bilatéraux avec les pays concernés, à l’exception de la Corée du Nord, parce que le Japon ne reconnaît que la Corée du Sud comme seul gouvernement de la péninsule coréenne. Dans le cas de PG des alliés occidentaux, les indemnisations furent octroyées aux victimes par le truchement de la Croix-Rouge. Le montant total payé par le Japon s’éleva à 4 500 000 GBP. Toutefois dans un certain nombre de pays asiatiques, les demandes d’indemnisation furent soit abandonnées pour des raisons politiques ou payées par le Japon qui estimait qu’elles seraient utilisées pour fournir des indemnisations individuelles. Elles ne furent toutefois pas attribuées aux victimes par les gouvernements des pays concernés. Par conséquent, de nombreuses victimes individuelles en Asie ne perçurent aucun dédommagement.
Dès lors, la position du gouvernement japonais est que les demandes d’indemnisation supplémentaire doivent être déposées par les ayants-droit auprès de leurs gouvernements respectifs. Il en est résulté que toutes les demandes individuelles d’indemnisation déposées devant des tribunaux japonais ont échoué. Ce fut notamment le cas pour un ex-prisonnier de guerre britannique qui échoua dans sa tentative de poursuivre le gouvernement japonais en vue d’obtenir un paiement complémentaire au titre de dédommagement. La conséquence de cette action fut toutefois que par la suite, le gouvernement du Royaume-Uni octroya un supplément d’indemnités à tous les ex-prisonniers de guerre britanniques. Il y eut au Japon des plaintes parce que les médias internationaux avaient simplement rapporté que l’ancien PG avait demandé des indemnités et avaient omis de préciser qu’il demandait en fait une indemnisation complémentaire à celle payée précédemment par le gouvernement japonais.
Un petit nombre de demandes ont également été portés devant les tribunaux états-uniens, mais elles ont toutes été rejetées.
Au cours des négociations avec la Corée du Sud, le gouvernement japonais avait proposé de payer des indemnisations individuelles aux victimes coréennes, comme cela avait été le cas pour les PGs occidentaux. Le gouvernement coréen demanda au contraire que le Japon lui fasse un paiement global, ce qui fut fait. Les fonds ainsi versés furent utilisés pour le développement économique. La teneur de ces négociations ne fut pas révélée par le gouvernement coréen avant 2004 bien qu’elles eussent été de notoriété publique au Japon.
Certains font valoir que comme les gouvernements de Chine et de Taïwan ont abandonné leurs réclamations tendant à obtenir des indemnités en numéraire, la responsabilité morale et/ou légale d’octroyer des indemnités repose désormais dans les mains de ces gouvernements. Ces critiques soulignent également que bien que ces gouvernements aient abandonné leurs réclamations, ils ont signé des traités qui reconnaissaient le transfert des possessions coloniales japonaises à leur profit. Par conséquent, il serait erroné de prétendre que ces gouvernements ne reçurent aucune indemnisation du Japon, ces gouvernements ayant eu la possibilité d’indemniser les victimes individuellement grâce aux produits de ces transferts.
Bien que ne se reconnaissant aucune responsabilité pour les femmes de réconfort, le Japon a mis en place en 1995 le Fond des Femmes Asiatiques qui octroie des compensations financières aux personnes qui font valoir qu’elles ont été forcées de se prostituer au cours de la guerre. Bien que l’organisation ait été créée par le gouvernement, au point de vue juridique elle a été constituée comme une fondation indépendante. Les activités du fond ont été sujettes à controverse au Japon ainsi que parmi les organisations internationales supportant les femmes concernées. Certains prétendent qu’un tel fond s’inscrit dans le refus permanent des gouvernements japonais successifs de faire face à leurs responsabilités alors que d’autres estiment que le gouvernement japonais a depuis longtemps rempli ses obligations vis-à-vis des victimes individuelles et se borne maintenant à corriger les défaillances des gouvernements dont dépendent ces mêmes victimes.
Indemnités intermédiaires
Le terme indemnités intermédiaire a été appliqué au déménagement de toutes les installations industrielles (en particulier les installations militaro-industrielles) et leur attribution aux pays alliés. Cette opération fut menée sous la supervision des forces d’occupation alliées. Cette réattribution fut qualifiée d’intermédiaire parce qu’elle ne mettait pas un point final au règlement des indemnisations. Ceci fut réglé par les traités bilatéraux. En 1950, les installations réattribuées s’élevaient à 43 918 pièces de machinerie, évaluées à 165 158 839 JPY (en 1950). La ventilation de la distribution s’établit comme suit : Chine 54,1%, Pays-Bas, 11,5%, Philippines 19% et Royaume-Uni 15,4%.
Indemnisations basées sur les actifs japonais d’outre-mer
Les actifs japonais d’outre-mer visent tous les actifs détenus par le gouvernement, les sociétés, les organisations et les citoyens japonais dans les pays occupés. En conformité avec la clause 14 du traité de San Francisco, les forces alliées ont confisqué tous ces actifs, à l’exception de ceux se trouvant en Chine, qui firent l’objet de la clause 21. On considère que la Corée pouvait également faire valoir les droits dérivant de la clause 21.
Actifs japonais d’outre-mer en 1945
Pays/région Valeur (1945, JPY 15=USD 1)
Corée 70 256 000 000
Taiwan 42 542 000 000
Chine du Nord-est 146 532 000 000
Chine du Nord 55 437 000 000
Chine centrale et Sud 36 718 000 000
Autres 28 014 000 000
Total JPY 379 499 000 000
Indemnités aux prisonniers de guerre alliés
La clause 16 du traité de San Francisco précisait que le Japon devait transférer ses actifs et ceux de ses citoyens se trouvant dans des pays en guerre avec n’importe quel pays allié ou dans des pays neutres, ou assimilés, à la Croix-Rouge qui serait chargée de les vendre et d’en distribuer le produit aux anciens prisonniers de guerre et leurs ayants-droit. En raison de cette clause, le gouvernement et les citoyens japonais s’acquittèrent d’un total de 4 500 000 GBP à la Croix-Rouge. Toutefois, selon l'historienne Linda Goetz Holmes, une bonne part des sommes utilisées par le gouvernement japonais n'était pas issue de fonds nippons mais bien de fonds d'aide fournis par les gouvernements américains, britanniques et néerlandais et gardés dans la banque Yokohama Specie en 1945.
Territoires alliés occupés par le Japon
La clause 14 du traité précisait que le Japon négocierait avec les puissances alliées dont des territoires avaient été occupés par le Japon et qui avaient subis des dommages du fait des forces japonaises en vue d’indemniser ces pays pour ces dommages.
Ainsi, les Philippines et le République du Viêt Nam reçurent des indemnités en 1956 et 1959. La Birmanie et l’Indonésie ne figuraient pas parmi les signataires originaux du traité, mais signèrent plus tard des traités bilatéraux en conformité à la clause 14 du traité de San Francisco.
Indemnités japonaises aux pays occupés de 1941 à 1945
Pays Montant en JPY Montant en USD Date du traité
Birmanie 72 000 000 000 200 000 000 5 novembre 1955
Philippines 198 000 000 000 550 000 000 9 mai 1956
Indonésie 80 388 000 000 223 080 000 20 janvier 1958
Vietnam 14 400 000 000 38 000 000 13 mai 1959
Total JPY 364 348 800 000 USD 1 012 080 000
Le dernier paiement fut fait aux Philippines le 22 juillet 1976.
Débat au Japon
Un sentiment largement répandu en dehors du Japon veut qu’il existe au Japon une réticence à parler de ces événements et/ou d’admettre qu’il s’agissait de crimes de guerre. Toutefois, les événements controversés de l’époque impériale sont discutés ouvertement dans les médias, où les différents partis politiques et mouvements idéologiques prennent des positions assez différentes. Ce qui différencie le Japon de l’Allemagne et de l’Autriche est qu’au Japon, il n’existe pas de limitation de la liberté de parole par rapport à cette question, alors qu’en Allemagne, en Autriche et dans d’autres pays européens, la négation de la Shoah constitue une infraction pénalement répréhensible. Dit autrement, les propos négationnistes sont monnaie courante au Japon et figurent même dans de nombreux livres scolaires du système d'éducation publique japonais.
Jusque dans les années 1970, ces débats étaient considérés comme un sujet d’intérêt marginal dans les médias. Dans les médias japonais, les opinions politiques marquées au centre et à gauche se rencontrent le plus souvent dans les quotidiens, alors que les opinions de droite s’expriment surtout dans les magazines. Les débats concernant les crimes de guerre étaient essentiellement confinés dans les éditoriaux des magazines tabloïds où les appels à faire tomber l’Amérique impérialiste et à ressusciter la vénération pour l’empereur coexistaient avec la pornographie. En 1972, en vue de commémorer la normalisation des relations avec la Chine, l’Asashi Shimbum, un grand quotidien libéral publia une série d’articles sur les crimes de guerre en Chine y compris le massacre de Nankin. Ceci ouvrit la porte à des débats qui n’ont pas cessé depuis lors. Les années 1990 sont généralement considérées comme la période au cours de laquelle ces questions ont pris une réelle importance de sorte que des incidents comme celui du massacre de Nankin, sanctuaire de Yasukuni, les femmes de réconfort, la précision des livres d’histoire scolaires et la validité des procès de Tokyo ont fait l’objet de débats, même à la télévision.
Comme les juristes japonais ont un consensus sur le fait que les forces japonaises n’ont techniquement pas commis de violations du droit international, beaucoup d’éléments de droite au Japon ont utilisé cette position pour faire valoir que les procès des crimes de guerre étaient le fruit d’une justice dictée par les vainqueurs. Ils considèrent les personnes convaincues de crimes de guerre comme des Martyrs de Shōwa, Shōwa étant le nom attribué au règne de Hirohito. Cette interprétation est vigoureusement combattue pas les groupes pacifistes japonais et la gauche politique. Dans le passé, ces groupes ont essayé de faire valoir que les procès avaient une certaine base légale, soit en vertu de la Convention de Genève (nonobstant le fait que le Japon, qui en était signataire, ne l'avait pas ratifiée), ou en vertu d’un concept indéfini de droit ou de consensus international. De façon alternative, ils ont également avancé l’argument que, bien que les procès aient pu ne pas avoir de base juridique valable, ils étaient néanmoins justes, ce qui est conforme avec l’opinion populaire en Occident et dans le reste de l’Asie.
Au début du XXIe siècle, un regain d’intérêt pour le passé impérial du Japon a fait naître de nouvelles interprétations d’un groupe qui a reçu à la fois le label de nouvelle droite et celui de nouvelle gauche. Ce groupe souligne que de nombreux actes commis par les forces japonaises, dont l’incident de Nankin (le terme massacre de Nankin n’est jamais utilisé au Japon) constituèrent des violations du code militaire japonais. On considère dès lors que si des tribunaux chargés de juger les crimes de guerre avaient été constitués par le gouvernement japonais d’après-guerre, beaucoup de ceux qui avaient été accusés auraient été déclarés coupables et exécutés en conformité avec les dispositions du code militaire japonais. Par conséquent, les faillites morales et légales en question sont imputables aux militaires et au gouvernement japonais qui n’ont pas remplis les devoirs que la constitution mettait à leur charge.
La nouvelle droite/gauche considère également que les Alliés n’ont commis aucun crime de guerre à l’encontre du Japon parce que le Japon n’était pas un pays signataire de la Convention de Genève et, qu’en tant que vainqueurs, les Alliés avaient tous les droits de demander une forme de dédommagement auquel le Japon consentit par divers traités.
Toutefois, sur la base de la même logique, la nouvelle droite/gauche considère que le meurtre de Chinois suspectés d’activité de guérilla était parfaitement légal et valide, y compris pour certains de ceux tués à Nankin par exemple. Ils considèrent également que de nombreuses victimes civiles chinoises sont le résultat de la politique de la terre brûlée des nationalistes chinois. Bien qu’on puisse faire valoir que l’usage de ce genre de tactique est légal, la nouvelle droite/gauche estime que certains des décès causés par cette politique est attribuée par erreur à l’armée japonaise.
De la même façon, elle considère que ceux qui ont essayé de poursuivre le gouvernement japonais en vue d’être dédommagés ne pouvaient pas s’appuyer sur une cause juridique ou morale.
La nouvelle droite/gauche adopte également une approche moins sympathique des prétentions coréennes à un statut de victime parce qu’avant son annexion par le Japon, la Corée était un vassal de la Dynastie Qing et, selon elle, la colonisation japonaise, bien qu’indubitablement dure, constituait un progrès par rapport au pouvoir précédent en termes de droits de l’homme et de développement économique. Ce point est historiquement faux. La violente colonisation de la Corée par le Japon a été l'occasion du dénigrement total de toutes les libertés particulièrement celles ayant trait à l'identité coréenne (interdiction de parler coréen en public, obligation d'avoir un unique nom japonais, interdiction d'utiliser le coréen écrit, destruction de toutes traces de civilisations anciennes ou modernes etc). Ainsi s'il est vrai qu'être un vassal de la Chine n'était pas de tout repos, il est aberrant qu'un parti politique puisse de nos jours suggérer que la relation vassale avec la Chine fut pire que la sanglante occupation japonaise.
Ils avancent également l’argument que le Kantōgun (également connue sous le nom d’Armée du Guandong) était au moins partiellement coupable. Bien que le Kantōgun fut nominalement subordonné au haut commandement japonais à cette époque, son commandement faisait preuve d’une autonomie significative, comme le démontre son implication dans le complot visant à assassiner Zhang Zuolin en 1928 ainsi que l’incident de Mudken de 1931, qui conduisit à la création du Mandchoukouo en 1932. En outre, à cette époque, la politique officielle du haut commandement japonais était de confiner le conflit à la Manchourie. Mais par défi au haut commandement, le Kantōgun envahit la Chine elle-même, prenant prétexte de l’incident du pont Marco Polo. Toutefois, le gouvernement japonais échoua à traduire en cour martiale les officiers responsables de ces incidents, mais accepta également la guerre contre la Chine et beaucoup de ceux qui furent impliqués reçurent des promotions (ce fut également le cas de certains officiers impliqués dans le massacre de Nankin). Par conséquent, l’argument qui veut que le gouvernement était l’otage des militaires sur le terrain paraît peu convaincant.
La question de la responsabilité personnelle de Hirohito dans ces manquements constitue un point de friction entre la nouvelle droite et la nouvelle gauche. Officiellement, la nouvelle constitution impériale, adoptée sous l’empereur Meiji, conférait les pleins pouvoirs à l’empereur. Son article 4 prescrivait que l’empereur est le chef de l’empire, il réunit en sa personne les droits découlant de la souveraineté et les exerce selon les dispositions de la présente Constitution et l’article 11 prévoyait que l’empereur exerce le commandement suprême de l’Armée et la Marine.
Pour l’historien Akira Fujiwara, la thèse selon laquelle l’empereur, en tant qu’organe de responsabilité, ne pouvait renverser les décisions du cabinet est un mythe (shinwa) fabriqué après la guerre. D’autres prétendent que Hirohito façonna délibérément son règne à l’image de la monarchie constitutionnelle britannique, et qu’il a toujours accepté les décisions et consensus obtenus par le haut commandement. Selon cette approche, la faillite morale et politique est essentiellement le fait du haut commandement japonais et du cabinet, dont la plupart des membres furent par la suite condamnés lors du procès de Tokyo en tant que criminels de guerre de Classe A, sauf les membres de la famille impériale comme les princes Yasuhito Chichibu, Yasuhiko Asaka, Naruhiko Higashikuni, Hiroyasu Fushimi et Tsuneyoshi Takeda.
Réinterprétations controversées en dehors du Japon
Certains activistes établis en dehors du Japon essayent également de fournir des réinterprétations controversées de l’impérialisme japonais. Par exemple, les vues d’un ex-officier sud-coréen et commentateur de droite, Ji Man-Won, ont provoqué des controverses en Corée et dans d’autres pays. Ji a fait l’éloge du Japon pour avoir modernisé la Corée et a déclaré, au sujet des femmes réduites en esclavage sexuel : la plupart des vieilles femmes qui prétendent avoir été des femmes de réconfort ou des esclaves sexuelles des soldats japonais au cours de la seconde guerre mondiale sont des imposteurs. En Corée, de telles affirmations sont généralement considérées comme injurieuses, diffamantes pour les personnes concernées et négationnistes, mais naissent de tensions politiques au sein de pays comme la Corée ou la Chine entre mouvements démocratiques et établis dans lesquels l’utilisation de l’histoire japonaise, ou la contribution aux sentiments anti-japonais, constitue un outil utile pour les deux côtés.
Recherches ultérieures
Comme pour les recherches relatives aux criminels de guerre nazis, des recherches et enquêtes officielles sont toujours en cours. Au cours des années 1990, le gouvernement sud-coréen commença à mener des recherches concernant certains individus qui se seraient enrichis en collaborant avec l’armée japonaise. En Corée du Sud, on prétend également que, dans le climat politique de la Guerre froide, beaucoup de personnes et/ou leurs associés et leurs parents furent en mesure d’obtenir de l’influence avec les fortunes qu’ils avaient amassées en collaborant avec les Japonais et aidèrent à couvrir ou à éviter des recherches sur les crimes de guerre pour éviter d’être eux-mêmes mis en cause. Les fortunes qu’ils avaient pu se constituer au cours des années de collaboration, leur permirent de faire bénéficier les membres de leurs familles d’un enseignement supérieur.
Des organismes non gouvernementaux et des particuliers ont également entrepris leurs propres recherches. Par exemple, en 2005, un journaliste indépendant sud-coréen, Jung Soo-woong, localisa au Japon certains descendants des personnes impliquées en 1895 dans l’assassinat de l’impératrice Myeongseong de Choson (la reine Min), la dernière impératrice de Corée. L’assassinat avait été réalisé par la Société de l’Océan Noir, agissant peut-être pour le compte du gouvernement japonais, en raison de l’implication de l’impératrice dans des tentatives de réduction de l’influence japonaise en Corée. Jung enregistra les excuses de ces personnes.
Comme les recherches se poursuivent, de nouvelles de preuves sont régulièrement mises à jour. On a prétendu que le gouvernement japonais avait intentionnellement détruit les rapports relatifs aux femmes de réconfort coréennes. Certains ont cité des livres d’inventaire japonais et des tableaux de personnes employées sur les champs de bataille comme preuve de cette affirmation. Par exemple, un des noms figurant sur la liste était celui d’une femme de réconfort qui déclarait qu’elle avait été forcée de se prostituer par les Japonais. Elle était répertoriée comme infirmière. C'était le cas pour au moins une douzaine d’autres femmes dont il était patent qu’elles furent femmes de réconfort et non infirmières ou secrétaires. À l’heure actuelle, le gouvernement sud-coréen examine les centaines de noms figurant dans ces listes.
L’information sensible relative à l’occupation japonaise de la Corée est souvent difficile à obtenir. Beaucoup prétendent que ceci est dû au fait que le gouvernement japonais a pris l’habitude de couvrir beaucoup d’incidents qui auraient autrement donné lieu à de graves critiques internationales. Pour leur part, les Coréens ont souvent exprimé leur aversion des expériences sur des êtres humains effectuées par l’Armée impériale japonaise où des gens furent utilisés en guise d’échantillons humains dans des expériences aussi macabres que les tests portant sur l’azote ou dans des programmes de développement d’armes biologiques (voir Unité 731 et Shiro Ishii). Bien que des témoignages clairs et perturbants aient survécu, ils sont largement réfutés par l’État japonais, même à ce jour.
A découvrir aussi
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 2 autres membres