GUERRE CHINE-JAPON 1937-1945

GUERRE CHINE-JAPON 1937-1945

DÉBUT D'UNE NOUVELLE ÈRE 2e partie

Armée communiste

La future Armée populaire de libération, fut fondée par le Parti communiste chinois le 1er août 1927 sous le nom d'Armée rouge des ouvriers et des paysans chinois abrégé en Armée rouge chinoise après la rupture avec le Kuomintang et la mutinerie de la garnison communiste à Nanchang. Fort de sa popularité après le succès de ses campagnes contre les seigneurs de guerre, Tchang Kaï-chek, le tout puissant chef du Kuomintang, entend bien devenir le seul maître de la Chine et ne plus tolérer aucune opposition interne. Les leaders modérés sont écartés voire exécutés selon ses souhaits, et il entend continuer à tenir la Chine sous une poigne de fer nécessitée par la situation interne encore instable. Le mécontentement augmente, les communistes s'attirant les sympathies populaires Dès 1926, à l'issue de la campagne du nord, Tchang Kaï-chek s'en prend donc violemment à eux dès lors qu'ils forment l'opposition la mieux organisée politiquement et ceux-ci à leur tour se radicalisent et rompent de facto avec le Kuomintang. Lorsque les communistes, sous commandement de Mao Zedong, menacé d'être exterminés, partent dans leur Longue marche, ils gagnent davantage encore la sympathie des Chinois comme de nombreux militaires certains petits seigneurs de guerre locaux se ralliant même à leur cause, venant ainsi grossir les rangs de l'armée rouge. Mao va imposer un changement de stratégie politico-militaire qui privilégiera l'implantation et la guérilla dans les zones rurales du Nord et du centre du pays, soldats et paysans faisant cause commune et partageant les ressources disponibles. La Longue Marche va devenir la geste héroïque de l'APL à des fins propagandistes. La tactique de guérilla maoïste renoue avec la tradition séculaire des révoltes et maquis paysans de la Chine notamment de celle des Taiping évoqués plus haut.

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Soldats chinois s'entraînant avec une mitrailleuse avec un instructeur américain.

Armée du Mandchoukouo

Cliente du Japon, l'armée du Mandchoukouo est elle entièrement encadrée, habillée et équipée à la japonaise, bien qu'un reliquat de l'armement moderne de l'ancienne armée impériale chinoise (fusils Mannlicher, canons Krupp) ait aussi été réemployé. Des russes blancs anti-communistes servirent également dans ses rangs : en 1945 on en comptait encore pas moins de 4 000. Après l'occupation de l'Est et du Sud-Est de la Chine, le Japon mit là aussi en place des gouvernements locaux collaborationnistes (gouvernement provisoire de Pékin, gouvernement réformé de Nanking) disposant eux aussi de forces armées équipées à la japonaise pour la lutte contre les partisans nationalistes et communistes. Aux hasards des combats, une partie de l'équipement japonais tomba aux mains des nationalistes et surtout des communistes qui le retournèrent contre leur adversaire nippon, équipement/armement qui resteront par ailleurs en service dans les deux camps jusqu'à la fin de la guerre civile. L'armée du Manchukuo fut créée dès 1932, peu après l'invasion japonaise de la Mandchourie. Ses effectifs d'origine provenaient principalement des armées d'anciens seigneurs de guerre ralliés de gré ou de force à l'occupant japonais. Dans les années 1930, ses effectifs s'élevaient à quelque 30 000 hommes pour atteindre 200 000 pendant la Deuxième Guerre Mondiale. Sa tâche principale fut la lutte contre les bandes armées de bandits et de partisans nationalistes et communistes, souvent sous contrôle opérationnel et encadrement japonais ces unités, peu fiables et peu motivées, passant parfois en bloc à l'adversaire. Au départ, ces troupes portaient encore l'uniforme gris-vert de l'ARN ou des armées des seigneurs de la guerre à partir desquelles elle fut constituée, se distinguant de leurs adversaires par le port d'un brassard jaune et d'une étoile à cinq branches reprenant les couleurs du drapeau de la république sur les coiffures. En 1939, elle adopta un nouvel uniforme kaki similaire à celui de l'armée japonaise avec un système de grades particuliers au col des vestes. Quelques casques japonais furent distribués mais la coiffure sera en général le képi ou la casquette de toile de coton. La plupart des armes héritées de l'époque de la guerre civile furent remplacées par des armes japonaises : fusils Arisaka 98, Fusils-mitrailleurs et mitrailleuses lourdes. L'armée du Manchukuo disposait également d'une petite force aérienne équipée d'avions japonais et de Messerschmitt Bf 108 Taifun et d'unités blindées équipées de chars Renault FT-17 et de tankettes japonaises, leurs équipages étant en général formés de soldats japonais prêtés au Manchukuo. L'armée du Manchukuo fut incapable de s'opposer à l'invasion soviétique de 1945 qui mit un terme à l'existence de l'empire de Pu Yi, le dernier empereur de l'histoire de Chine. Une petite garde impériale forte de quelque 200 hommes fut constituée en son sein, principalement pour des missions de garde rapprochée de l'Empereur Pu Yi et à des fins de démonstration protocolaire ou de propagande.

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Entre 1937 et 1945, l’uniforme chinois connait un certain nombre de changements. Les forces nationalistes et communistes ont pareillement à souffrir d’une grave pénurie d’habillement et d’équipement, et doivent alors se débrouiller avec des effets de confection locale. L’uniformité ne sera jamais très marquée les tenues pouvant varier assez considérablement d’une armée à l’autre selon la région, voire d’une année sur l’autre. Cependant, les années 1936-37 vont marquer un tournant décisif dans l'histoire politico-militaire de la Chine contemporaine. Incapables finalement de prendre définitivement l'un ou l'autre l'avantage et conscients de la menace que fait peser sur la Chine la politique étrangère agressive du Japon, Tchang Kai-chek et Mao Tsé Toung mettent provisoirement un terme à la guerre civile pour s'unir contre les Japonais. C'est aussi à cette époque que l'armée du KMT a reçu de l'Allemagne et de l'Italie d'importants stocks d'armement ultra modernes, y compris blindés (Panzerkampfwagen I, Sdkfz 221/222) et artillerie (Flak 88, Pak 37). La coopération sino- durant les années 1920 et 1930 se rapporte à la collaboration entre la République de Chine et l'Allemagne. Cette coopération avait comme objectif de moderniser l'industrie et les forces armées chinoises, précédent ainsi de peu la guerre sino-japonaise (1937-1945).

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Casque et matériel provenant de l’Allemagne

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Le Vickers 6-Ton ou Vickers Mark E était un char de combat léger britannique

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L'Obusier de campagne standart de l'armée allemande fourni à la Chine

Le PaK 36 (Panzerabwehrkanone 36) était un canon antichar allemand

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Soldats communistes chinois

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Insigne de casque de l'armée communiste chinoise

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Une intéressante photo de l'armée chinoise en 1937

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Fantassin communiste chinois

L’aide militaire américaine à la Chine

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L'aide militaire américaine commença à arriver en Chine en vertu du Lend-Lease Act dès avril 1940. En janvier 1942, Chang Kai-shek fut nommé Commandant Suprême Allié en Chine. Cette adhésion à l’Alliance le priva du soutien politique et militaire allemand qui passa dès lors à Wang Jingwei.
En mars, le Lt-Gén. Américain Stillwell devient l'attaché militaire auprès de Chang, juste à temps pour superviser la retraite chinoise de Birmanie où Chang s'était imprudemment engagé pour aider les Britanniques.
En juillet, il est nommé commandant du théâtre d'opérations Chine-Birmanie-Inde.
Pendant toute l'année suivante, il consacrera ses efforts, avec l'aide des Britanniques, à ré-équiper, ré-armer et ré-organiser les armées chinoises qui recevront alors d'énormes quantités de nouvelles armes américaines et britanniques, y compris blindés et artillerie dont elles manquaient cruellement depuis 1937. De nombreux combattants sont amenés par voie aérienne des zones chinoises encore sous contrôle du KMT vers l'Inde en vue de leur rafraîchissement. Ces troupes sont ensuite engagées en Birmanie aux côtés des Britanniques (Chindits et 14e
Armée) et des Américains (Merrill's Marauders) au sein d'unités mixtes, les Y-Force et X-Force pendant les âpres combats et campagnes de 1944 puis, à partir d'octobre, en Chine même.
En novembre 1944, le Chinese Training and Combat Command Commandement chinois pour l'entraînement et le combat le Command étant une structure administrative et militaire opérationnelle typiquement américaine est créé après la scission du commandement général pour le théâtre d'opérations Chine-Birmanie-Inde. 

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Ce CTCC reprend à son compte les tâches de l'Y-Force et de la Z-Force constituées des personnels US chargés des opérations et responsables de la formation et de l'approvisionnement des unités chinoises.
Ce commandement reprit donc les programmes de formation au Yunnan et du Training Center de Kweilin tout en apportant son soutien technique et logistique à la force expéditionnaire chinoise dans son offensive en Chine centrale et méridionale contre les Japonais.
En janvier 1945, Il est ré-organisé en deux commandements administratifs subordonnés distincts, les Chinese Training Command (Provisional) et Chinese Combat Command (Provisional). Ce dernier se voit subordonner six groupes de liaison avec les groupes d'armées chinois et une équipe de liaison avec chaque Armée et division. Ces organisations n'exerceront toutefois aucun contrôle tactique ou opérationnel sur les états-majors chinois.

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24/07/2014
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